Les catégories et sous-catégories
De fait, chaque fonction principale est subdivisée en catégories et sous-catégories, qui apportent des précisions supplémentaires sur les activités spécifiques à mettre en œuvre.
Par exemple, la fonction « Protéger », continent plusieurs catégories, dont « protection des informations sensibles ». Cette dernière se divise ensuite en sous-catégories, comme l’utilisation de chiffrement, la gestion des identifiants d’utilisateur, ou encore l’audit des accès.
Ça vous semble inutilement compliqué ? Pourtant, ce système permet de relier les objectifs généraux de sécurité à des actions concrètes et réalisables. Bonus : il permet aussi d’aligner les pratiques de l’organisation sur des référentiels et des normes spécifiques, tels que – à tout hasard – les normes ISO.
Pourquoi adopter le NIST-CSF ?
Flexibilité et adaptabilité
L’un des principaux avantages du NIST-CSF est sa flexibilité. Il est conçu pour être utilisé par n’importe quelle organisation, quel que soit son secteur ou sa taille, et il peut être personnalisé pour répondre aux besoins spécifiques de chaque entité.
Par exemple, une petite entreprise de commerce électronique peut utiliser les mêmes principes fondamentaux qu’une grande institution financière, mais en les adaptant à ses ressources limitées et à son niveau de risque.
Par ailleurs, le NIST-CSF permet une mise en œuvre progressive : une organisation peut choisir d’adopter certaines parties du cadre en fonction de son niveau de maturité en cybersécurité, puis d’étendre son utilisation au fil du temps. Pratique, non ?
Normalisation et interopérabilité
On connaît l’importance croissante de l’harmonisation et de la collaboration internationale contre les cybermenaces : NIS 2 en est une preuve parmi tant d’autres.
Le NIST-CSF répond à cet enjeu : construit sur des normes et des bonnes pratiques largement reconnues, il se révèle particulièrement utile pour les organisations opérant dans des environnements réglementés ou devant répondre à plusieurs cadres de conformité.
En adoptant ce framework, de telles organisations peuvent mieux aligner leurs pratiques de cybersécurité sur des exigences réglementaires, tout en utilisant un langage commun pour communiquer avec des partenaires, clients, et régulateurs.
Amélioration de la posture de sécurité
Last but not least: l’objectif principal du NIST-CSF est avant tout d’aider les organisations à mieux gérer et à réduire leurs risques cyber ! En suivant les cinq fonctions principales, les organisations peuvent établir un cadre de cybersécurité global qui couvre toutes les phases de la gestion des risques – de la prévention à la détection, en passant par la réponse et la récupération.
En bref, NIST-CSF aide les entreprises à mieux se protéger en :
- les incitant à identifier en amont les vulnérabilités potentielles et à prendre des mesures pour y remédier ;
- créant des processus de réponse et de récupération robustes pour limiter les impacts des incidents lorsqu’ils se produisent.
Comment mettre en œuvre le NIST-CSF dans son entreprise ?
#1 Évaluez les risques
La première étape de toute mise en œuvre du NIST-CSF consiste à réaliser une analyse de risque complète comprenant :
- l’identification des actifs critiques de l’organisation ;
- la compréhension des menaces potentielles ;
- L’évaluation des vulnérabilités existantes.
Cette étape permet de prioriser les investissements en cybersécurité en ciblant les zones les plus sensibles. Elle est en grande partie couverte par la fonction « Identifier » du NIST-CSF, qui encourage les entreprises à avoir une vision claire de leurs actifs, de leurs environnements et des risques associés.
#2 Élaborez un plan de sécurité
Ce plan doit couvrir les quatre autres fonctions du cadre : « Protection », « Détection », « Réponse » et « Récupération ».
Attention : chaque fonction doit être traitée de manière globale ! Par exemple, les mesures de protection doivent inclure non seulement des contrôles techniques comme les pares-feux et le chiffrement, mais aussi des politiques telles que la formation des employés ou la gestion des identifiants.
#3 Surveillez l’application du plan
Une fois que le plan est en place, l’organisation doit le mettre en œuvre et surveiller son efficacité au fil du temps. Cette surveillance est particulièrement importante dans le cadre de la fonction « Détecter », puisqu’elle permet d’identifier les incidents de sécurité en temps réel.
Elle joue aussi un rôle clé dans l’évaluation continue des contrôles de sécurité et la capacité de l’organisation à répondre aux menaces émergentes.
#4 Améliorez en continu
Le NIST-CSF n’est pas un cadre statique ! Les organisations doivent revoir régulièrement leur plan de sécurité, en évaluant l’efficacité des mesures en place, et en les ajustant en fonction de l’évolution des menaces, des technologies, et des besoins de l’entreprise.
Tout ça est essentiel pour maintenir une posture de sécurité solide dans un environnement en constante évolution…
Les limites du NIST-CSF
Une mise en œuvre complexe pour les petites entreprises
Pour les petites organisations, la mise en œuvre complète du NIST-CSF est souvent complexe et/ou coûteuse. Malgré sa flexibilité à toute épreuve (ou presque), ce framework peut nécessiter des ressources importantes, que toutes les organisations n’ont pas à disposition :
- personnel qualifié ;
- outils technologiques adaptés ;
- temps à consacrer à l’évaluation des risques et à la mise en place des mesures de sécurité.
Une absence d’obligation légale
Puisque la mise en place du cadre NIST-CSF est volontaire, il ne constitue pas une obligation légale pour la majorité des organisations. Même si une poignée d’agences gouvernementales et d’entreprises privées ont adopté ce cadre comme norme de référence pour renforcer leur cybersécurité, il n’existe pas d’exigence universelle qui forcerait les organisations à s’y conformer.
En parallèle, dans certains secteurs réglementés (comme la finance, l’énergie ou la santé), les autorités peuvent imposer des réglementations de cybersécurité spécifiques, et même s’il existe des chevauchements avec le NIST-CSF, les exigences peuvent différer. Une situation qui peut limiter l’adoption du cadre par certaines entreprises, qui privilégient la conformité aux régulations légales plutôt qu’aux cadres volontaires. C’est logique, mais c’est dommage.
L’évolution des menaces
Le cadre NIST-CSF, bien que robuste, ne peut pas toujours suivre le rythme rapide de l’évolution des cybermenaces.
Par exemple, l’émergence de nouvelles formes d’attaques comme les ransomwares sophistiqués, ou des menaces liées à l’intelligence artificielle (au hasard), peuvent nécessiter des ajustements plus rapides que ce que permet une mise à jour formelle du cadre.
C’est alors aux entreprises de se débrouiller pour combiner l’utilisation du NIST-CSF avec des processus internes de veille technologique et de mise à jour régulière des compétences en cybersécurité. Pas toujours évident.
Une expertise technique nécessaire
Mettre en œuvre le NIST-CSF requiert souvent un haut niveau d’expertise technique. Les organisations qui ne comptent pas d’experts cyber dans leurs rangs peuvent donc avoir du mal à comprendre et à appliquer certaines sous-catégories spécifiques, en particulier celles qui concernent les technologies avancées ou les menaces complexes.
Cet obstacle peut être surmonté en faisant appel à des consultants externes ou à des prestataires de services gérés en cybersécurité (MSSP, pour Managed Security Service Providers) – mais cela engendre des coûts supplémentaires.
La bonne nouvelle, c’est que le framework NIST-CSF est disponible dans Tenacy ! L’outil peut générer des plans d’action automatisés et adaptés à votre contexte actuel, pour vous accompagner dans votre mise en conformité. Vous pouvez également assurer le suivi de toutes vos données et actions sur une même plateforme, pour gagner en rapidité et en efficacité.